sábado, 19 de abril de 2008

O Prisioneiro, de Dallapiccola

Em época de revisitação da lírica contemporânea, enquanto Satyagraha, de Glass, deslumbra o Met, em Paris, O Prisioneiro, de Dallapiccola, triunfa:

«Rude et bouleversante soirée, ce 10 avril au Palais Garnier, avec la nouvelle production d'Il Prigioniero ("Le prisonnier"), opéra rare du compositeur italien Luigi Dallapiccola (1904-1975), qui n'avait pas été remonté à l'Opéra de Paris depuis sa création parisienne, il y a tout juste quarante ans, sous la direction de Manuel Rosenthal. Les Parisiens avaient toutefois pu le voir en 1992 au Théâtre du Châtelet dans la mise en scène de Bernard Sobel sous la direction d'Esa-Pekka Salonen.

Inspiré d'un des Seconds contes cruels de Villiers de L'Isle-Adam (La Torture par l'espérance), cet opéra coup de poing (en un prologue et un acte) relate la dernière nuit d'un condamné à mort, dont la passion sans rédemption - ultime torture infligée par son geôlier - s'appelle l'espérance.

Manifeste pour la liberté et profession de foi antifasciste, la charge d'Il Prigioniero est d'autant plus intense que Dallapiccola fut un temps séduit par Mussolini avant que celui-ci ne révèle ses visées antisémites.
(…)

La direction puissante de l'Allemand Lothar Zagrosek, qui n'avait pas dirigé l'Orchestre de l'Opéra de Paris depuis qu'il en avait été le directeur musical de 1986 à 1989, sert à point nommé cette oeuvre magistrale. Quant à la mise en scène de Lluis Pasqual, elle témoigne de profondes affinités électives, l'ex-directeur de l'Odéon (1990-1996) ayant grandi dans l'Espagne franquiste et fondé en 1976 un théâtre nommé Liberté (Lliure) à Barcelone. Idem pour les décors de l'Espagnol Paco Azorin (une tour-prison de barres métalliques, encerclée d'une volée d'escaliers et montée sur tournette), les lumières bleue glacier sur fond d'étoiles d'Albert Faura.

La jeunesse ardente du baryton russe Evgeny Nikitin (rôle-titre) se fracassera donc contre la puissance féline du ténor américain Chris Merritt dans le double rôle du geôlier et de l'inquisiteur, tandis que la mezzo britannique Rosalind Plowright est une mère digne de Marie.»


1 comentário:

Anónimo disse...

Não conheço praticamente nada de Dellapiccola. Tomaz Alcaide, o grande tenor, teve grandes êxitos com uma ópera deste autor: o Mandarim (não se tem mais uma palavra). Desde então fiquei curioso, mas nunca vi nenhum título de ópera nas Cds shops.
RAUL