segunda-feira, 21 de abril de 2008

Claudio, op.72

Magistral, Abbado dirige Claudio, de Beethoven, em Madrid.
Os anos vão passando e o Teatro Réal afirma-se: é um teatro lírico de referência, na Europa e no mundo!

«Le Teatro Real de Madrid était ce 19 avril un théâtre consacré. Claudio Abbado y dirigeait, pour la première fois de sa carrière, l'unique opéra de Beethoven, Fidelio. Qui dira la surhumaine apparition - il n'y a pas d'autre mot - du chef italien, sa silhouette émaciée de roseau pensant, le visage sculpté d'une beauté sanctifiée par la lumière de la fosse d'orchestre ? La seule clameur de la salle est un salut d'amour et de reconnaissance.

Claudio Abbado a depuis longtemps quitté les sphères de la stricte incarnation pour s'en aller vivre là où l'air n'est plus que musique. C'est un homme éternel de 75 ans, d'une jeunesse définitive, qui attaque avec une fureur de vivre intacte les premières mesures de l'ouverture. Extase et douleur se partagent la direction d'Abbado. Ce Fidelio ne ressemble à aucun de ceux entendus jusqu'alors.

Chaque inflexion du chant, chaque couleur d'instrument, chaque changement de rythme est d'une évidence qui fait du Mahler Chamber Orchestra, cet orchestre de jeunes créé par le maestro italien en 1997, le meilleur orchestre du monde. Abbado est un mage qui pousse chaque note dans ses retranchements, met les nerfs de la musique à vif.

Choeurs et chanteurs sont au meilleur : la lumineuse fille du geôlier, Julia Kleiter, le paranoïaque Albert Dohmen en gouverneur de la prison (Pizarro) et la ravageuse Leonore d'Anja Kampe, dont la vertu sous les habits d'homme viendra à bout du geôlier (Giorgio Surjan) pour sauver de la mort son Florestan de mari (Clifton Forbis).

Pressentis pour la mise en scène, Klaus Michael Grüber puis Robert Carsen ont finalement laissé place au cinéaste allemand Chris Kraus (né en 1963), une idée de Claudio Abbado qui avait apprécié son dernier film, Vier Minuten. Disons que ce premier essai, pour n'être pas un coup de maître, est plus qu'honorable. Debout de longues minutes sous les ovations, Abbado, qui a fait monter son orchestre sur le plateau, semble porter la musique en triomphe. Tous le savent : la soirée est de celles qui durent toute une vie.
»


(Claudio Abbado)

2 comentários:

Teresa disse...

Na vida caótica que levo, tinha esquecido como era bom vir aqui parar.

A silhueta emaciada de Abbado é fruto da doença que arrasta há dez anos. Amo aquele senhor.

Il Dissoluto Punito disse...

Teresa,

Apesar de tudo, a doença não levou a melhor!